Secoué par les voitures électriques et chinoises, le secteur auto européen peut-il redémarrer en 2025?

Les voitures électriques et chinoises, tout le monde en parle. Elles redessinent le marché, mais pas aussi vite que certains pourraient le croire.

Par Benjamin Everaert, Nicolas Baudoux Développement: Benjamin Verboogen Publié le 17 décembre 2024

Dans son showroom BYD flambant neuf, Gianni Nobile a les yeux tournés vers l'avenir. Le directeur du pôle asiatique (Nissan, Toyota, Lexus et BYD) au sein du groupe CAR Avenue pour le Belux estime que le pari de commercialiser BYD en province de Liège et au Luxembourg est gagnant.

“Les débuts se passent exceptionnellement bien sur la province de Liège. Cela relève de la surprise sur les premiers mois. C'est une marque forte et elle était visiblement attendue”, dit-il.

Il a dû naviguer à travers 12 mois de profondes transformations pour l'automobile belge, qui vivait sa première année complète avec la nouvelle fiscalité pour les voitures de société totalement orientée vers les voitures électriques. Le choix de BYD n'est pas celui d'une marque chinoise, mais celui d'une “complémentarité dans l'offre pour répondre aux besoins des consommateurs”, explique-t-il.

En clair, alors que les constructeurs classiques essayent de se transformer et que BYD est l'un des deux leaders mondiaux de l'électrique, avec Tesla, CAR Avenue voulait être de cette révolution. Le fait que son groupe travaillait déjà bien avec Inchcape (importateur de Toyota en Belgique et également de BYD) a fait le reste.

Actif en France, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse, CAR Avenue doit faire face à l'électrification du marché de la voiture au même titre que les autres acteurs européens du secteur. Une vraie lame de fonds secoue le secteur de fond en comble sur le Vieux continent.


Rien n'est figé. Les nouveaux acteurs chinois continuent d'ailleurs aussi à vendre du thermique pour coller à cette incertitude de marché. En 2024, le marché automobile belge s'est affiché en contraction. Il vient d'enregistrer neuf mois de baisse consécutifs. La donne chez nous est assez claire: notre marché du véhicule neuf est dominé par les marques Premium.

Depuis trois ans, BMW est la première marque du pays. Mis à part Volkswagen, aucune marque généraliste n'occupe le top 5. Toyota, l'expert de l'hybride, et Dacia, la marque entrée de gamme du groupe Renault, se disputent la sixième place du marché.

Les particuliers ont du mal à passer vers l'électrique, à cause du prix d'achat plus élevé de ces véhicules. Ils se méfient des calculs de leur coût réel par mois et regardent d'abord le prix affiché sur les voitures. Les incertitudes entourant les valeurs résiduelles et les pièces de ces voitures n'aident pas.


Pure players

L'arrivée de véhicules électriques plus abordables, comme le e-C3 ou la R5, pourraient en convaincre davantage de franchir le pas vers l'électrique, même si les pure players de l'électrique s'appellent Tesla, BYD ou MG.

“Tous nos véhicules sont quasiment full option à un prix très correct”, explique Thomas De Meûter, porte-parole de BYD en Belgique. “Quand on regarde les mensualités chez les sociétés de leasing, pour un même prix, on reçoit une voiture mieux équipée avec une BYD qu'avec une marque classique”, ajoute-t-il.

Le produit reprend ses droits en quelque sorte. “Quand vous ouvrez les voitures et que vous regardez, l'offre est vraiment rassurante”, abonde Gianni Nobile. Il avoue que certaines sociétés préfèrent se positionner et ne pas opter pour une marque chinoise, mais “c'est vraiment une minorité”. Le principal défi pour une marque challenger “est que le client passe la porte”, et c'est tout aussi vrai pour les marques chinoises.

“On va voir des marques chinoises s'établir en Europe, mais pas aussi vite que ce que l'on peut lire.” Gerhard Schürmann, patron d'Emil Frey

Ces marques secouent les acteurs traditionnels du marché, en particulier les constructeurs généralistes, qui doivent lutter pour leurs parts de marché. “On regarde avec respect les stratégies et le positionnement prix des marques chinoises qui rentrent sur le marché”, explique Jérôme Saigot, managing director de Nissan Benelux.

Sa marque pesait encore 3,5% du marché des voitures neuves en 2018. Mais sa part de marché ne s'affiche plus qu'à 1,95% sur les 11 premiers mois de l'année 2024.

Nissan entend supprimer 9.000 emplois dans le monde et réduire ses capacités de 20%. Un comble pour une marque qui est pourtant l'un des pionniers de l'électrique avec sa Leaf. Nissan espère maintenant renouer avec la croissance dans plusieurs de ses marchés clés, comme l'Inde ou l'Europe, “grâce à un plan de produits dynamiques”. En Belgique, la marque ambitionne de revenir à 3% de parts de marché en 2026, grâce notamment à ses nouvelles Juke, Qashqai et Micra.


Le prix comme atout clé

Parmi les grandes questions qui se posent: quel sera le prix de la Micra électrique? Nissan et son allié Renault entendent réduire les coûts de leurs véhicules électriques de 30%, arme essentielle face à la concurrence chinoise et alors que le principal frein à l'achat de véhicules électriques reste leur prix.

La complexité vient aussi de la valeur résiduelle des voitures électriques. Combien vaudra la voiture vendue aujourd'hui dans quelques années? Cette question rend le business électrique très complexe, surtout pour les véhicules plus chers.

Il ne faudrait pas surévaluer la présence des constructeurs chinois en Europe non plus. Comme nous le disait Gerhard Schürmann, le patron d'Emil Frey, le plus grand vendeur de voitures d'Europe, cela mettra du temps aux constructeurs chinois et vraisemblablement tous n'arriveront pas à s'imposer en Europe. “On va voir des marques chinoises s'établir en Europe, mais pas aussi vite que ce que l'on peut lire. Une voiture, c'est un investissement important, de 20.000 à 40.000 euros. Si un client n'est pas sûr des valeurs résiduelles, du service après-vente ou de la disponibilité des pièces, il va hésiter.”


Proportion de voitures chinoises dans les ventes de véhicules électriques neufs (2019)

Chine Asie (hors Chine) UE USA

Source: Febiac

En 2019, seulement 198 voitures électriques neuves étaient chinoises, soit 2,2% du parc électrique.

Quatre ans plus tard, en 2023, les ventes de nouvelles voitures chinoises électriques ont été multipliées par 30, mais ne comptent que pour 6,4% des ventes totales de voitures électriques en Belgique.

Tous moyens de propulsion confondus, les voitures chinoises ne pesaient, l'an dernier, que 2,1% du total.

Le marché belge de l'électrique est dominé par des marques européennes avec presque sept voitures sur dix immatriculées en 2023. Suivent les marques américaines (deux voitures sur dix).

Si nous sommes encore loin d'une “invasion”, le marché européen ne sera pas épargné par cet assaut, selon AlixPartners, qui prédit que les constructeurs automobiles chinois devraient voir leur part de marché doubler pour atteindre 12% d'ici à 2030.


Levée de boucliers

L'année 2024 a été celle de la levée de boucliers occidentaux face aux véhicules chinois. Aux États-Unis et au Canada, une vraie vague protectionniste assumée s'est mise en place.

En Europe, c'est sous couvert d'une enquête antidumping que les véhicules chinois ont été taxés. Après une longue enquête pour dumping, la Commission européenne a décidé que les voitures électriques chinoises doivent être soumises à des tarifs douaniers majorés jusqu'à 35% en fonction des constructeurs et de leurs pratiques. Le texte a été adopté le 29 octobre 2024. Malgré les discussions toujours en cours entre la Commission européenne et Pékin, les surtaxes sur les voitures électriques chinoises sont bien en vigueur.

Du côté de D'Ieteren, importateur leader du marché belge, le CEO Denis Gorteman explique que de plus en plus de clients demandent où sont produits les véhicules. Si cela est limpide pour les nouvelles marques chinoises, c'est moins le cas pour d'autres voitures.

“Cela va être la même chose avec les Chinois. Ils vont venir créer de l'emploi et on se dira ensuite qu'on est bien content qu'ils soient là.” Olivier Sermeus, directeur général d'Astara Western Europe

La BMW iX3 vient de Chine. Même topo pour la Dacia Spring. Autant de véhicules fabriqués en Chine qui n'apparaissent pas dans les classements de véhicules. À l'inverse, Volvo appartient au chinois Geely, mais presque l'essentiel des véhicules vendus par Volvo en Europe sont produits sur le Vieux continent. Témoin d'un monde industriel plus complexe qu'il n'y paraît.

Gianni Nobile regarde cela avec un certain recul. “J'ai toujours travaillé avec des marques asiatiques et j'ai souvent été confronté à des commentaires du style 'comment pouvez-vous travailler avec des marques qui ne génèrent pas de l'emploi localement'. Cela m'a toujours fait sourire, car tous nos constructeurs ont une industrie locale et ce sera également le cas avec BYD, qui va avoir deux usines en Hongrie et en Turquie”, précise-t-il. “Un réseau commercial qui s'installe localement crée aussi de l'emploi local avec des dizaines d'employeurs et des centaines d'employés, d'ouvriers et de collaborateurs. Par exemple, au sein de notre pôle asiatique, nous employons 248 collaborateurs”, ajoute-t-il.

“Aujourd'hui, on impose les marques chinoises d'un côté et, d'un autre, on fait tout pour les attirer et qu'elles installent une usine chez nous”, pointe, de son côté, Olivier Sermeus, qui importe les marques chinoises MG et Maxus.”L'histoire se répète. Quand le groupe Hyundai a construit des usines pour Kia et Hyundai en Europe, il a été créateur d'emplois en Turquie et en Slovaquie. Cela va être la même chose avec les Chinois. Ils vont venir créer de l'emploi et on se dira ensuite qu'on est bien content qu'ils soient là.”

Interview | Olivier Sermeus, directeur général d'Astara Western Europe

2025 risque de devenir une grande braderie du véhicule électrique

Olivier Sermeus ne finit pas l'année 2024 avec enthousiasme. Le patron d'Astara Western Europe (ex-Moorkens) sait que le marché va faire face à de sérieux vents contraires. Actif dans l'importation de véhicules dans plusieurs pays, Astara importe les marques Suzuki, Hyundai, MG, Maxus ou KGM chez nous. Autant de marques qui doivent l'aider à vendre au moins 30% de voitures électriques en 2025 pour rester dans les clous. Interview.

Les voitures électriques à prix abordables sont là. Était-ce vraiment le frein à une adoption massive?

Pour une partie des clients, il y avait une question de prix. Il y a cependant encore souvent un changement dans la tête qui doit se faire. Je suis irrité de voir les messages négatifs sur les voitures électriques, en particulier sur les réseaux sociaux.

Ces voitures électriques plus abordables doivent montrer que l'électrique n'est pas que pour la classe aisée. Ce n'est pas que pour la motorisation électrique. On voit dans nos ventes que les modèles les plus abordables, comme une Suzuki Swift ou une Hyundai i20, sont en augmentation, certainement dans le contexte économique actuel.

L'arrivée d'une marque chinoise comme MG tombe donc à point nommé pour vous?

MG ou certaines marques concurrentes sont les bienvenues pour rendre le véhicule électrique attirant. Nous n'aurons pas le choix avec les nouvelles normes européennes qui vont nous obliger à être en moyenne sous les 94 grammes de CO2 par kilomètre dans nos ventes en 2025.

Vous-même, en tant qu'importateur, vous avez donc aussi un objectif de 94 grammes de CO2 dans vos ventes?

Oui. On doit faire absolument un nombre de ventes modèle par modèle avec un frein sur les moteurs à combustion et un push vers les véhicules électriques pour y arriver.

Vous allez refuser de vendre des véhicules thermiques en 2025?

Non, mais on dira à un moment qu'il n'y a plus de disponibilité sur un modèle. On fera le forcing pour arriver à convaincre les gens de rouler en électrique.

Quelle part de vos ventes devra être de l'électrique pur afin d'arriver à 94 grammes?

Il faudra un mix avec minimum 30% de ventes de véhicules électriques et une partie de véhicules hybrides, plug-in-hybrid, tout en réduisant au minimum les ventes de véhicules essence.

Quel impact a eu la prime flamande sur les ventes de véhicules électriques?

L'impact aurait pu être meilleur si la communication avait été professionnelle. Cela a viré au désastre. Le marché n'a pas besoin de toutes ces primes temporaires, mais d'aides structurelles.

Comme pour les voitures de société?

Oui, il faut une vision à plus long terme sur l'électrique et des règles claires et lisibles pour les clients. On espère que l'on ne va pas nous faire, dans les voitures de société, la sale blague des panneaux solaires.

Les valeurs résiduelles des voitures électriques sont mises à mal. Cela vous inquiète?

Oui. C'est une technologie qui évolue. L'autonomie augmente. Les voitures qui rentrent après 4 ans avec 250 ou 300 km d'autonomie ne pourront pas se vendre à prix élevé. On n'arrivera pas au pourcentage que l'on faisait sur les moteurs à combustion.

On parle d'un benchmark entre 40% et 45% après quatre ans pour les voitures d'occasion. On sera en dessous pour les voitures électriques?

Oui, on sera en dessous, mais ces véhicules rendront l'électrique accessible à un nouveau public de particuliers.

Comment allez-vous vous protéger? En faisant des financements de deuxième vie?

Nous avons un projet en ce sens, qui s'appelle, à ce stade, Astara Next. Avec des loyers, on pourra compenser et faire des offres attractives.

Comment se porte MG dans les ventes actuelles?

MG se porte très bien. La gamme est tout à fait renouvelée. On voit un attrait dans tout ce qui est hybride. Le particulier veut faire un effort en matière de CO2, mais le pas vers le pur électrique est parfois encore trop grand. Nous avons dans cette marque de très bons produits plus abordables pour le particulier.

Y a-t-il eu un avant et un après tarifs douaniers sur les véhicules MG dans les ventes?

On a vu ici cette autre force des Chinois. Les tarifs douaniers sont en partie un coup dans l'eau. MG a décidé de compenser les tarifs intégralement jusqu'à l'installation d'une usine en Europe. Les prix affichés sont restés les mêmes.

Aucun changement suite aux taxes sur les prix?

En effet. Je ne vous cache pas qu'on était inquiet. Le fleuron de MG, le Cyberster, aurait dû passer à 90.000 euros. Il restera à 65.000 euros.

L'offensive hybride vient-elle également du fait que ces voitures ne sont pas concernées par ces tarifs douaniers?

Oui. On constate aussi cette force, assez atypique chez nous, de la part des constructeurs chinois de pouvoir supporter des taxes pendant une assez longue période.

2025 va être une année compliquée, non? Il faudra convaincre 30% des clients de passer à l'électrique…

J'ai mes craintes pour 2025. Les indicateurs économiques ne sont pas bons. Cela n'augmente pas la confiance des clients et la voiture reste une dépense importante. Les sociétés ont appuyé sur le frein et des normes sévères de CO2 sont imposées aux constructeurs/distributeurs. Le marché belgo-luxembourgeois a tendance à diminuer.

Tout cela ne pousse pas vraiment à dire que 2025 sera une année fantastique.

Le mix obligatoire va peser sur les marges aussi?

Oui et comme les amendes sont hyper sévères, certains constructeurs vont faire des folies. Ce sera peut-être bénéficiaire pour le client à court terme. Mais on risque d'assister à un marché de braderie. Quand on fait de la braderie, il n'y a pas grand monde qui s'en sort bien. Ce sera compliqué pour les constructeurs, le réseau et les sociétés de leasing.

Il faudra quand même une vision claire sur la taxation pour aider le secteur automobile au lieu de le tuer. La poule aux œufs d'or est malade et on lui demande quand-même de pondre un œuf en or chaque jour. Accises, TVA, taxes de roulage, taxe de mise en circulation, la fin de la déductibilité. On est en train de tuer un secteur qui est porteur de milliers d'emplois, voire de millions d'emplois en Europe. Il faudra faire des choix.

Le discours est quand-même fort pessimiste...

Je suis réaliste. Si on additionnait les ambitions de tout le monde, on arriverait à un marché belge de 600.000 voitures, ce qui est très loin de la réalité.

Les voitures électriques chinoises BYD sont notamment vendues à Liège. (c) Valentin Bianchi / Hans Lucas. Les voitures électriques chinoises BYD sont notamment vendues à Liège. (c) Valentin Bianchi / Hans Lucas.

La question de l'empreinte industrielle de la voiture électrique a une certaine résonance en Belgique. La première voiture électrique d'Audi fut produite à Forest, notre pays était un fier pionnier de l'électromobilité en Europe. Mais ce fut de courte durée, car avec une croissance pour les véhicules électriques qui a ralenti en 2024, l'aventure s'est transformée en un drame en trois temps.

Le 28 mars 2024, Audi se séparait de tous ses intérimaires à Forest. Ensuite, Audi a annoncé son intention de restructurer l'usine, voire de la fermer le 9 juillet 2024. Et le 29 octobre 2024, après des mois de discussions sur l'avenir du site avec les syndicats, Audi confirmait qu'il allait stopper la production le 28 février 2025. De quoi alimenter la vague de fermetures d'usines et de pertes d'emplois dans le secteur automobile belge.

Les pertes d'emplois dans le secteur automobile sont une réalité de longue date en Europe. L'automatisation a joué son rôle. Les délocalisations de production aussi.


Nombre d'emplois dans l'industrie automobile en Belgique

Total Construction et assemblage de véhicules Fabrication d'équipements Fabrication de carrosseries et de (semi-)remorques.

Source: ONSS

En dix ans, les emplois dans le secteur automobile ont été particulièrement touchés.

De 38.000 en 2013, l'industrie n'emploie plus que 26.000 personnes en 2024. Soit près d'un tiers en moins.

Le secteur des carrossiers et des fabricants de semi-remorques est le moins atteint, avec une baisse de 2% sur cette même période, contrairement à celui de la construction et de l'assemblage de véhicules ou de la fabrication d'équipements.

Grâce à des données de la Banque nationale de Belgique, nous pouvons remonter jusqu'en 1995.

Cette année-là, 60.000 personnes travaillent pour le secteur automobile. Soit près de 1% de la population en âge de travailler. Le secteur a perdu plus de la moitié de ses travailleurs en 30 ans.

Des fermetures d'usines importantes ont marqué l'histoire de la Belgique: Renault Vilvorde en 1997, Opel Anvers en 2010 ou Ford Genk en 2014. Cette année, c'est au tour de Van Hool et d'Audi Brussels d'avoir un lourd impact sur l'emploi.

En Europe, selon l'association CLEPA, 85.700 emplois ont été perdus depuis 2020 et 29.300 ont été créés. Arriver à conserver une production locale, même dans l'électrique, et mettre en place une industrie des batteries, y compris sur le recyclage, semblent essentiels pour sauvegarder de l'emploi dans l'industrie automobile européenne.

L'industrie européenne, dont la force reposait sur les moteurs, a perdu son avantage aujourd'hui.


2025

Les regards sont maintenant tournés vers 2025. Alors que les tarifs douaniers se sont invités dans la danse, il faudra voir quel sera le degré d'écoute de l'Europe face aux demandes d'assouplissement de régulation du secteur automobile. Si les difficultés actuelles sont réelles pour les constructeurs, il ne faudrait en tout cas surtout pas les enterrer trop vite, car ils sont encore loin de la faillite.

Au niveau des consommateurs, on semble se diriger vers une palette de choix de véhicules plus large pour passer vers l'électromobilité.


Notes et crédits
Les voitures de la marque Polestar ont été incluses dans les statistiques des voitures produites en Chine. Celles de Volvo, l'ont été dans celles des voitures produites en Europe, et ce, pour des questions de simplification.

Sources: CLEPA, Febiac, Banque nationale de Belgique, ACEA, Banque mondiale.

Crédits: mapbox storytelling


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