Si les riches Français exilés pour des raisons fiscales sont les plus médiatisés, ils ne représentent en fait qu'une goutte d'eau dans la marée des hexagonaux qui vivent la Belgique. Etudiants, entrepreneurs, fonctionnaires européens... les Français de Belgique sont aussi nombreux que leurs profils variés. Portrait robot d'une communauté en constante expansion.
Etudiants, entrepreneurs, salariés des institutions européennes, travailleurs frontaliers,... Alain Lefebvre, éditeur du magazine Juliette et Victor, dresse un portrait robot de la communauté des Français installés en Belgique.
Quelques adresses prisées :
La Chine ou les Emirats-Arabes-Unis constituent avec la Belgique le top 3 des destinations les plus prisées.
Le Royaume-Uni (Londres) ou la Suisse (Genève) qui accueillent le plus grand nombre de Français expatriés, devant la Belgique.
Pour les plus nantis, échapper à l'impôt français sur la fortune constitue la principale motivation. Du côté des entrepreneurs, il s'agit de conquérir de nouveaux marchés. Et pour les autres, la qualité de vie et les opportunités professionnelles sont les raisons les plus citées.
Pour Bertrand Marot (Petercam), la grande majorité des sociétés françaises installées en Belgique ont une activité opérationnelle et donc il n'y a pas d'évasion fiscale. Les sociétés paient moins d'impôts mais en paient tout de même.
Non, répond Bertrand Marot (Petercam), les Français sont soumis aux mêmes règles mais le contexte fiscal belge est plus avantageux que celui de l'Hexagone. Par contre, ce n'est pas le cas pour le coût du travail qui est sensiblement le même.
D'après notre enquête, près d'un cinquième des 100 plus grandes fortunes françaises (classement du magazine Challenges) ont décidé d'établir une tête de pont en Belgique pour un total de 17 milliards €. Fait notable, les transferts de sociétés françaises vers la Belgique sont en augmentation constante.
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