Quels sont les instruments disponibles ?
Tout le monde peut faire une donation ou rédiger un testament. Grâce au nouveau droit successoral (avec entrée en vigueur le 1er septembre), parents et enfants peuvent par ailleurs conclure ensemble un pacte successoral. Les couples mariés peuvent aussi se servir de leur contrat de mariage pour planifier leur succession. L’assurance-vie offre également la possibilité d’attribuer une partie de son patrimoine à une personne déterminée.
Donation
La donation consiste à donner de son vivant une partie de ses avoirs à quelqu'un. Sauf si le bénéficiaire est le conjoint, une donation est définitive et irrévocable. Mais l’on peut assortir une donation de conditions. Le plus souvent, on donne «avec réserve d’usufruit», de sorte que le donateur garde par exemple les loyers d’un appartement.
Quelles sont les nouveautés en matière de donations ? Lisez-le ici.
Testament
Si vous ne rédigez pas de testament, c’est la loi qui détermine qui reçoit quelle part de votre patrimoine à votre décès. En rédigeant un testament, vous pouvez vous écarter de ce scénario, mais il vous faudra tenir compte de la part réservataire, soit la part minimale de la masse successorale qui doit revenir à certains héritiers qualifiés de réservataires, dont vos enfants.
Le principal avantage du testament est qu’il peut être révoqué à tout moment. Les biens reçus par testament sont par contre soumis à des droits de succession.
Een testament kunt u om het even wanneer aanpassen of herroepen
Qu’est-ce qui change si vous voulez rédiger un testament ? Lisez-le ici.
Pacte de succession
Un pacte successoral global est un document établi par les parents et les enfants conjointement et qui porte sur des biens ayant déjà été donnés, des avantages dont on a déjà bénéficié ou des biens à attribuer via le pacte en question.
L’objectif est de vérifier que chaque enfant soit traité sur un pied d’égalité. L’établissement d’un pacte successoral global n’est possible qu’à condition de pouvoir mettre tous les membres de la famille autour de la table. Avec un tel «pacte de famille» en poche, personne ne pourra plus demander au moment de la succession qu’on rapporte des donations dont il a déjà été tenu compte dans le pacte successoral pour arriver à un équilibre.
La nouvelle législation prévoit des situations où on peut conclure un pacte successoral ponctuel, à savoir la possibilité de passer un accord entre les futurs héritiers sur des aspects très spécifiques d’une donation ou d’un héritage.
Pour ce type de pacte, il n’est pas nécessaire d’avoir tout le monde autour de la table. Un pacte successoral ponctuel peut s’avérer utile pour fixer la valeur d’une donation, pour ne pas exiger de réduction d’une donation déterminée ou pour sauter une génération lors d’une donation par exemple.
Le pacte successoral est un tout nouvel outil. Lisez ici en quoi il consiste.
Contrat de mariage
Se marier est un acte déterminant pour la succession puisque les époux passent ainsi un accord sur leur patrimoine.
Sans contrat de mariage, on tombe automatiquement dans le régime légal à patrimoine commun, appelé jadis «régime de la communauté réduite aux acquêts». «Cela signifie que tous les revenus acquis pendant le mariage sont communs», explique Maarten Duytschaever, notaire. La plupart des couples sont mariés sous ce régime.
Au moment du décès, la succession comprend les biens possédés en propre par le défunt– ceux qu’il possédait avant le mariage ou a reçus pendant le mariage par exemple par donation ou testament – et sa part dans le patrimoine commun, soit tout ce qui a été gagné pendant le mariage, ainsi que tous les revenus des biens propres.
Les couples qui choisissent de faire un contrat de mariage ont deux options:
La séparation de biens : il n'y a pas de patrimoine commun. Les conjoints qui achètent ensemble une maison pendant le mariage, sont chacun propriétaire de la moitié en indivision. Au décès, la succession se compose du patrimoine propre et de la moitié du patrimoine en indivision.
La communauté universelle : il n’y a pas de patrimoine propre, tout est commun. En cas de décès, la succession porte donc sur la moitié de la totalité du patrimoine commun.
Si l’on opte pour un contrat de mariage, on peut peaufiner celui-ci en y ajoutant certaines clauses, comme une clause d’option ou une clause «au dernier survivant».
Lors de la rédaction d’un contrat de mariage, vous disposez à présent de nouvelles options. Lisez ici tout ce que vous devez savoir à ce sujet.
Assurance-vie
Une assurance-vie est un contrat entre un preneur d’assurance et une compagnie d'assurance par lequel cette dernière s’engage à verser un montant déterminé au bénéficiaire du contrat si la personne assurée décède ou en cas de vie à une date donnée.
Une assurance-vie classique comprend quatre parties : la compagnie d'assurance, le preneur d’assurance, l'assuré et le bénéficiaire.
Le plus souvent, une assurance-vie est une mesure de précaution pour qu'un être cher puisse compter sur un capital supplémentaire en cas de décès de l’assuré. On peut aussi utiliser une assurance-vie pour léguer une partie de son patrimoine à une personne qui ne peut revendiquer aucun droit sur la succession, par exemple des petits-enfants.
Met een levensverzekering kunt u geen van uw erfgenamen een groter of kleiner deel toekennen dan u dat zou kunnen bij een testament.
Le nouveau droit successoral vous permet de léguer une part plus importante de vos biens à qui vous voulez. Lisez ici tous les détails.
La clause de participation aux acquêts: Les conjoints conviennent du pourcentage des revenus accumulés pendant le mariage auquel le partenaire financièrement plus faible peut avoir droit en cas de dissolution du mariage. «Le patrimoine reste distinct, mais en cas de divorce, les bénéfices engrangés pendant le mariage sont pris en compte».
En rédigeant un testament olographe : il devra être écrit à la main, daté et signé. Vous pouvez le garder secret ou le confier à une personne. Mais assurez-vous qu’à votre décès il soit trouvé et qu’il tombe dans les bonnes mains, sinon il risque de disparaître…
Un don manuel ou bancaire ne doit pas être présenté à l’enregistrement, ce qui fait économiser les droits de donation. Si le donateur vit encore trois ans après le jour de la donation, il n’y aura pas non plus de droits de succession à payer.