En clair

Ciel, les taux montent!

Depuis le début janvier, la BCE rachète moins d’obligations que l’an dernier. Quelles seront les conséquences pour les actions? Comment armer votre portefeuille? Nos 4 conseils.

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Nos conseils

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Privilégier les actions avec un beau dividende

La perspective de taux d’intérêt un peu plus élevés ne constitue pas un danger pour les actions offrant un beau dividende. Certes, qui dit taux d’intérêt en hausse, dit alourdissement des charges financières pour les entreprises. Ce qui met leur profitabilité sous pression. Des bénéfices en baisse peuvent peser sur les dividendes. Mais n’exagérons pas ce problème: l’économie est assez robuste pour faire face à des taux d’intérêt un peu plus élevés.

Si l’on cherche des actions de sociétés qui gâtent leurs actionnaires, il est essentiel de contrôler si les dividendes sont durables. Parmi les entreprises au dividende solide, on retrouve des valeurs qui possèdent un cash-flow relativement sûr, comme Elia, Bpost, Solvay, Econocom, Recticel, Melexis ou encore Ter Beke. Une entreprise comme Proximus distribue la quasi-totalité de son bénéfice net et des sociétés comme Van de Velde ou GBL distribuent même plus que leur bénéfice annuel.

Les entreprises qui promettent explicitement qu’elles augmenteront leur dividende captent aussi l’attention, comme Texaf ou Immobel.

Dans les entreprises dont le gouvernement est l’actionnaire principal, l’investisseur particulier est relativement sur du velours. Il y a peu de chances en effet que Bpost, Proximus ou GIMV réduisent leur dividende.

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Quid des valeurs immobilières?

Les valeurs immobilières ont la réputation de compter parmi les actions les plus sensibles aux taux d’intérêt.

Parce que les sociétés immobilières réglementées (SIR) sont assez bien endettées. Un taux d’intérêt plus élevé fait donc grimper le coût de cet endettement et entraîne une baisse de valorisation de l’immobilier, ce qui conduit à un ratio de dettes plus important.

Enfin, des taux d’intérêt plus élevés peuvent inciter les investisseurs à délaisser les valeurs immobilières au profit des obligations. Avec un impact sur le cours. Possible, même si plusieurs études scientifiques ont montré qu’à long terme il y a peu de corrélation entre les taux d’intérêt et les fluctuations de cours des valeurs immobilières.

Une hausse des taux d’intérêt pourrait mettre les prix de l’immobilier sous pression. «Si les taux montent, les ‘prix fous’ à l’achat qu’on connaît aujourd’hui vont probablement disparaître», confirme Mickaël Van den Hauwe, CFO de WDP.

Notre article sur les valeurs immobilières ici

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Les bancaires vont-elles en profiter?

Une hausse des taux signera-t-elle le retour en grâce des banques européennes? Selon la BCE, des taux d’intérêt plus élevés devraient entraîner une hausse des marges nettes d’intérêt au cours des trois prochaines années, mais également une baisse de la valeur économique des fonds propres des banques. Dans 57% des cas. Quelque 20% des banques suivies par la BCE pourraient même connaître un repli des deux côtés, principalement en raison de la longue duration de certains actifs (par exemple, les hypothèques à taux fixe).

Néanmoins, selon un rapport de Moody’s, les banques belges se portent plutôt bien, grâce à l’amélioration progressive de la conjoncture économique et au recul du chômage.

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Gare aux sociétés fortement endettées

Une hausse des taux peut jouer un vilain tour aux entreprises dont la charge d’intérêts est importante par rapport aux liquidités qu’elles génèrent. Quelles sociétés très endettées cotées sur Euronext Bruxelles sont en mauvaise posture et quelles sont celles pour qui il n’y a pas lieu de s’inquiéter?

Exmar

Tout en haut de la liste : Exmar est fortement endettée, même si on ne connaît pas exactement la hauteur de ses dettes à fin 2017. L’an dernier, Exmar s’est défait de plusieurs actifs de sorte que la dette est certainement en recul. Mais à quelle hauteur ?

Nyrstar

Le groupe de zinc croule sous une montagne de dettes. Cependant, les perspectives ne sont pas mauvaises. Le marché du zinc se porte bien et certaines mines devraient s’avérer rentables avec dans la foulée un recul du rapport dettes/Ebitda.

Hamon

Hamon est en mauvaise posture. Des marchés difficiles, des irrégularités comptables dans une filiale française et des frais de restructuration ont contraint Hamon à solliciter à plusieurs reprises ses actionnaires pour obtenir des fonds supplémentaires.

Balta

Bien que Balta ait pas mal de dettes, celles-ci ne posent pas vraiment de problème, puisque la société génère beaucoup de liquidités. À long terme, les problèmes se situent ailleurs, de la concurrence et de la baisse de popularité du tapis.

AB InBev

L’endettement d’AB InBev dépasse de peu les 100 milliards de dollars, mais le groupe génère un Ebitda de plus de 20 milliards de dollars. Cela donne un rapport dette nette sur Ebitda de 4,6. Le brasseur est cependant connu pour son excellente gestion financière et cela vaut aussi pour ses dettes. AB InBev maintient une politique royale de dividende avec un pay-out ratio de 80%.

Ontex

Le producteur de langes a réussi ces dernières années à réduire systématiquement le poids relatif de son endettement. Le rapport dettes/Ebitda a ainsi baissé de 5,4 en 2013 à 2,7 aujourd’hui. On s’attend à ce que la réduction de la dette se poursuive plus lentement dans les deux prochaines années.

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