Privilégier les produits fiscalement déductibles
Alors certes, l’idéal est de commencer «asap», mais pour Corentin Minne, Founder partner chez Pareto (Financial planning), la stratégie en la matière doit principalement tenir compte de la situation personnelle et professionnelle de chacun. «Si vous commencez à travailler et que vous disposez d’une petite capacité d’épargne de 1.000 ou 1.500 euros par an, commencez par optimiser les placements fiscalement déductibles», suggère-t-il. Deux options:
1. L’épargne-pension:
Soit vous versez un maximum de 960 euros par an (2018), et vous bénéficiez d’un avantage fiscal de 30%. Vous récupérez ainsi 288 euros.
Soit vous versez un maximum de 1.200 euros par an et vous bénéficiez d’un avantage fiscal de 25% et vous récupérez 300 euros (nouveau plafond toujours pas connu). «Grâce à l’incitant fiscal, on est toujours avantagé par rapport à un placement identique».
Au-delà de 50-55 ans, il va falloir commencer à revoir vos plans. Lorsque la retraite approche, il faut progressivement basculer vers des formules plus défensives. Attention, il n’est pas possible de passer d’un fonds d’épargne-pension à une assurance épargne-pension. «Pour les formules de placements réguliers, on passe à un profil medium ou prudent», conseille Corentin Minne.
Si vous êtes engagé dans une épargne-pension classique, sachez que vous avez intérêt à continuer à l’alimenter jusqu’à vos 65 ans. En effet, la taxation du capital d’épargne-pension se fera à vos 60 ans. Mais les primes que vous versez ultérieurement ne seront plus taxées, alors que vous continuez à bénéficier de l’avantage fiscal.
2. L’épargne à long terme
Elle procure également un avantage fiscal de 30%. Cette niche fiscale est accessible soit via la souscription d’une assurance vie permettant d’épargner pour sa pension, soit via les remboursements d’un emprunt immobilier.
Lorsque l’on se lance dans la vie et qu’on achète un premier bien immobilier, le panier fiscal est souvent déjà rempli par l’emprunt. «À Bruxelles, on peut cependant combiner les deux! L’emprunt n’est désormais plus déductible, mais l’acquéreur profite d’une grosse réduction des droits d’enregistrement et conserve la possibilité de bénéficier de l’avantage de l’épargne à long terme tout en épargnant pour sa pension», observe Corentin Minne.
L’épargne-pension, c’est du (très) LONG terme
L’argent que vous versez dans une épargne-pension est immobilisé pour une période déterminée. En cas de rachat avant terme, la taxation est très pénalisante.
Avant de vous lancer, quel que soit votre âge, veillez donc à disposer aussi d’une réserve vous permettant de faire face à un besoin immédiat de liquidités pour couvrir des frais inattendus ou faire face à un coup dur.
«Attention, la sagesse populaire veut qu’on garde une épargne de précaution de 6 à 9 mois de salaire net», rappelle Keytrade Bank sur son module dédié au Keyplan.