5 clés pour choisir ses études
Médecin, ingénieur, infirmier, ageekulteur ou foulenceur. Difficile à 18 ans de choisir ses études: courtes ou longues, universitaires ou pas, en Belgique ou à l’étranger. Parent ou ex-rhétoricien, on a pensé à vous. Mode d’emploi pour choisir LA filière ad hoc.
Programmation: Raphael Cockx - Edition : Anne-Sophie Bailly, Nicolas Becquet, Filip Ysenbaert
Quelle filière choisir? Dans quelle branche trouve-t-on facilement du boulot? Faut-il obligatoirement passer par la case unif? Etudier combien ça coûte? Partir quelques mois à l’étranger, est-ce vraiment le nec plus ultra? Autant de questions que les ex-rhétoriciens et leurs parents se posent, à la veille des inscriptions universitaires. Nous avons débroussaillé le terrain. 6 clés pour bien choisir ses études.
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Les dix métiers d'avenir
Jacky Delorme
Identifier les filières porteuses d’emploi relève de l'exercice de haute voltige. Pénurie, filière d'avenir ou en manque de main d'oeuvre qualifiée, les motifs de recrutement sont très variables. Voici les 10 métiers que nous avons identifiés :
Cliquez sur les pastilles noires pour obtenir des informations et des liens pour aller plus loin.
Témoignage : "Les langues, cela vous sauve"
Anne-Catherine Trinon - licenciée en traduction - directrice d'ActStar - 44 ans.
Elle envisageait d'être médecin. Elle dirige aujourd'hui une agence de communication. Le fossé entre son rêve et la réalité s'est creusé au fil de ses expériences, d'abord à l'étranger.
Lire l'article complet: 10 métiers pour assurer son avenir
Unifs ou haute école? Les 5 différences
Belga
Le diplôme universitaire, les jeunes en rêvent. Chaque année, ils sont 15.000 à s’inscrire à l’université. Dans les hautes écoles, ils sont 42.500, dont une partie a souvent déjà tenté sa chance à l’unif. En bout de course, 7.000 à 8.000 décrocheront un diplôme universitaire et 17.000 celui du supérieur.
Alors, entre unif ou haute école, que choisir?
Principal critère: son rêve. Un jeune homme qui veut devenir infirmier en gériatrie n’a pas de questions à se poser. Ce sera la haute école, avec un graduat de type court. Pour le futur médecin, ce sera l’unif. Mais pour les autres, voici nos 5 différences.
1. L’existence d’un examen d’entrée pour les ingénieurs. Ce qui ne vaut pas pour d’autres filières, comme le droit, la communication ou les études de commerce.
2. L’université a une approche davantage centrée sur la recherche, un côté que poussent moins les hautes écoles.
3. L’université réclame une plus grande autonomie. En haute école, le jeune est davantage cadré, suivi dans son cursus.
4. La durée des études. Les études universitaires sont plus longues que les études en haute école (mais certaines sections en haute école offrent aussi un master). Et qui dit plus longues, dit aussi plus coûteuses.
5. La formation en haute école est davantage axée sur l’aspect pratique du métier, mais n’est pas plus "facile". Le niveau d’exigence est peut-être moins poussé qu’à l’université, mais le rythme de travail est souvent plus intensif et ce, durant toute l’année.
Témoignage: "Tout au long de ma carrière, je n'ai pas arrêté de me former."
Annick Pétillon - infirmière - 44 ans.
Lire l'article complet: Tu iras à l'université, mon fils. Ou pas…
Combien ça coûte?
Kristof Vadino
L’enseignement supérieur n’est pas gratuit. Que coûte une année d'étude dans le supérieur? Où trouver un kot et à quel prix? Comment réduire les frais? Voici le fruit de notre enquête.
Quels coûts dans le supérieur?
Où trouver un kot et à quel prix?
Comment réduire les frais?
1. Les bourses d’étude peuvent réduire, dans certains cas, le coût de la scolarité à néant, ou presque. Certains frais ne seront évidemment jamais pris en charge par les autorités: loisirs, nourriture, transport…
2. Ce qui pèse dans le budget, c’est surtout le kot. La proximité qu’offrent les hautes écoles permet à beaucoup d’étudiants d’éviter ces frais.
3. Les études supérieures de type court permettent de combiner plus facilement étude et job d’étudiant.
4. Pour les formations de métier en pénurie, les étudiants/chômeurs sont dispensés de recherche d’emploi, et gardent leur droit aux allocations.
Témoignage: "L'avenir, c'est le droit environnemental, l'IT et les nouvelles technologies."
Jean-Pierre Renard - Avocat d'entreprise - licencié en droit - 65 ans.
Lire l'article complet: Étudier, un véritable investissement
Partir à l'étranger
Kristof Vadino
Chaque année, 3.000 étudiants francophones partent à l’étranger pour suivre une partie de leur cursus dans une autre université.
Comment faire?
1. La 2e rhéto. La Fédération Wallonie- Bruxelles offre une bourse (dans le cadre du Plan Marshall) qui varie de 3.500 à 7.000 euros suivant la durée du séjour. Une condition: qu’il se déroule dans une région néerlandophone, anglophone ou germanophone. Trois organismes principaux se partagent le marché: le Wep (World Education Program), l’AFS (American Field Service) et le YFU (Youth for Understanding).
2. Erasmus. Ce programme d’échange permet d’effectuer une partie de son cursus (quelques mois) dans un établissement avec lequel son école ou université a signé un accord. Une bourse est aussi octroyée: en moyenne 253 euros par mois. Les montants varient fortement d’un pays à l’autre.
3. Les masters complémentaires. Il en existe dans trois disciplines: le MBA bien sûr (Master in Business Administration). Mais aussi le LLM (master of law) et le MSc (master of science). Il y a également moyen d’obtenir une bourse, mais il faut obligatoirement passer un test spécial (IELTS, TOEFL,…).
4. Les stages. Plutôt qu’étudier, on peut aussi partir travailler à l’étranger. On peut trouver de tels projets via le Forem (il existe un nouveau projet axé sur les Brics), via l’Awex ou encore WBI (Wallonie-Bruxelles International).
Pourquoi?
1. Avoir réalisé un séjour à l’étranger permet de gagner des points supplémentaires auprès des employeurs.
2. Un double-diplôme est un atout indispensable pour développer une carrière internationale.
3. Séjourner dans un autre pays affine ou développe la connaissance des langues.
4. Acquérir un certain nombre de qualités: débrouillardise, ouverture d’esprit, découverte d’autres pratiques d’enseignement, de cultures,…
Témoignage : "La filière bioingénieur offre de multiples possibilités en termes d’emploi."
Cathy Debier - Docteur en sciences agronomiques, professeur à la faculté AgroLouvain - 41 ans
Lire notre article complet: Jouer les ambassadeurs pour booster son curriculum vitae
Le Dico des métiers de demain
Shutterstock
Voici quelques chiffres éclairants. Vous avez 50% de chance que votre métier, demain, n’existe plus. Quant à nos enfants, 60% d’entre eux exerceront un métier qui n’existe pas encore… Comment former nos jeunes à ces métiers en devenir? Une prospectiviste française, Anne-Caroline Paucot, s’est penchée sur la question. Avec une première réponse. Il faut avant tout nommer ces métiers. "Parce que c’est quand on nomme les choses qu’elles commencent à exister", dit-elle. Elle en a réalisé un ABCdaire reprenant 80 noms étranges, qui recouvrent des métiers parfois actuels, parfois totalement futuristes. Aperçu.
Ageekulteur
L’agriculteur utilise la technologie numérique pour gérer son exploitation. Les technologies se développent de toutes parts pour venir en aide aux agriculteurs: l’irrigation d’eau assistée par ordinateur, une application web qui diagnostique les maladies, des colliers spéciaux qui enregistrent les activités des vaches,… Ces technologies sont encore chères, mais si elles se développent, tous les agriculteurs deviendront des ageekulteurs. Dans la même veine, signalons le toitaginier, qui cultivera sur les toits, ou l’agriculteur vertical (qui cultivera sur des plans verticaux, en ville).
Aspironauticien
Les débris s’accumulent dans l’espace. La poubelle de l’espace pèserait 6.500 tonnes. L’agence spatiale européenne dit qu’il y a urgence à intervenir, avant que les déchets n’entrent dans une collision en chaîne. L’aspironauticien serait donc chargé, d’une part, de trouver une solution pour ces déchets et, d’autre part, de les limiter dans l’avenir. La Nasa a déjà planché sur le problème, avec une solution coûteuse et problématique en termes de droit international: la destruction des déchets par laser.
Corpcepteur
La création d’organes artificiels va devenir monnaie courante dans l’avenir. Le corpcepteur s’occupera de gérer ces "changements de pièces d’humain". Choisir le matériel, concevoir les pièces, programmer les imprimantes d’organe, tester les produits, gérer les échanges avec les chirurgiens, voilà ce qui fera son quotidien.
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Témoignage : "Il faut mieux faire ses études par passion."
Geffroy Piroux - Docteur en physique - Dirigeant d'une société informatique.
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Réalisé par: Nathalie Bamps. Edité par: Anne-Sophie Bailly et Nicolas Becquet. Conception: Raphael Cockx.