Le gouvernement Michel s’est présenté comme «le» gouvernement de la reprise socio-économique. Après cinq ans, la question se pose de savoir s’il a fait mieux que son prédécesseur, le gouvernement Di Rupo. Analysez l’impact du gouvernement sortant sur base de cinq indicateurs et dessinez vous-même le graphique.
Pieter Blomme, Jasper D'Hoore, Raphael Cockx et Thomas Roelens
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...est passé de 12,4 à 7,9 milliards d’euros, soit une baisse de 4,5 milliards d’euros.
Lors de son entrée en fonction, le gouvernement Michel a hérité de l’équipe Di Rupo d’un déficit budgétaire de plus de 12 milliards d’euros. Son ambition? Le réduire à zéro à l’horizon 2018. Mais il n’y est pas arrivé. L’an dernier, le déficit se montait encore à 4 milliards d’euros, et cette année, il devrait doubler pour atteindre 7,9 milliards d’euros.
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...a baissé de 45,1 à 43,6%
La Belgique fait partie des pays où les citoyens sont les plus taxés. Le gouvernement Michel s’était donné comme objectif de réduire la pression fiscale et il a tenu sa promesse. En 2016, le gouvernement a perçu sous forme de taxes moins de 44% du PIB, contre plus de 45% au début de la législature. En 2017 et 2018, la pression fiscale a remonté. Cette année, grâce à l’impact de la dernière phase du tax shift, il baisse à 43,6%.
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...a augmenté en moyenne de 0,7% par an.
Suite à la crise, le pouvoir d’achat des Belges a baissé en 2011, 2012 et 2013. En 2014, la situation est restée relativement stable et en 2015, notre pouvoir d’achat a à nouveau baissé à cause des mesures prises par le gouvernement. Depuis 2016, il augmente lentement, mais on s’attend à une nette hausse pour cette année. Nuance importante: le chiffre du pouvoir d’achat est une moyenne. En d’autres termes, certaines personnes ont vu leur pouvoir d’achat augmenter nettement, d’autres un peu moins, et d’autres encore ont vu leur pouvoir d’achat baisser.
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...a baissé à un niveau historiquement bas de 5,5%.
«Jobs, jobs, jobs» fut le mantra de l’équipe Michel. Avec des résultats à la clé: au cours de la dernière législature, 230.000 emplois ont été créés. Résultat: le nombre de demandeurs d’emploi a beaucoup diminué, pour passer sous la barre des 6%. La Flandre compte moins de chômeurs que la Wallonie et Bruxelles. Il faut remonter au début des années ’70 pour trouver un pourcentage aussi réduit de demandeurs d’emploi.
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...ont très légèrement augmenté, pour passer de 2,3% du PIB en 2014 à 2,5% cette année.
En Belgique, on peut clairement parler au cours des dernières années de sous-investissement systématique dans les infrastructures. Au début des années ’80, le gouvernement dépensait encore plus de 5% du PIB, contre 2,3% au début de la législature Michel. La réduction des investissements est un moyen facile et tentant de réaliser des économies, vu que la population ne ressent pas immédiatement l’effet de ces mesures. Mais à long terme, elles se traduisent par exemple par des routes en mauvais état. Malgré les promesses faites dans le cadre du Pacte d’investissements, les investissements publics n’ont que très légèrement augmenté au cours de la dernière législature.
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...a augmenté à un niveau record de 16,4%.
Pour réduire les émissions de CO2 et préparer la sortie du nucléaire, notre pays mise de plus en plus sur les énergies renouvelables, donc propres. Lors de l’entrée en fonction du gouvernement Michel, l’éolien et le solaire représentaient 12% de la production totale d’énergie dans notre pays. Ce pourcentage est passé à 16,4% l’an dernier. Cette hausse n’est cependant pas suffisante pour que notre pays respecte les objectifs climatiques, et encore moins pour remplacer la production de nos centrales nucléaires.
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...est monté en moyenne à 26.650 par an, soit un peu plus que la moyenne annuelle de 24.140 sous le gouvernement Di Rupo.
Au début de la législature, le gouvernement Michel avait promis d’appliquer une politique plus stricte en matière de migration. Il allait se montrer plus ferme envers les migrants économiques et plus accueillant pour les réfugiés de guerre ou pour ceux qui étaient menacés dans leur pays. Mais à ce moment-là, il ne savait pas qu’une crise migratoire éclaterait en 2015. Le nombre moyen de demandeurs d’asile est donc supérieur au nombre de demandes introduites sous le gouvernement Di Rupo.
Sources: déficit budgétaire, pression fiscale, pouvoir d’achat et taux de chômage: Banque Nationale de Belgique. – Investissements publics: Eurostat. – Demandeurs d’asile: CGRA. – Energies renouvelables: CREG. Tous les chiffres de 2019 sont des estimations. Les moyennes peuvent varier et sont calculées sur base des données fournies par tous les utilisateurs.