La Banque d'Angleterre (Bank of England, BoE), avec ses 322 ans, est la deuxième plus ancienne banque du monde. Les banques centrales sont à la base rien de plus que des banques personnelles de souverains voulant financer des guerres. Plus tard, elles ont pris le rôle de chiennes de garde de la stabilité financière ainsi que créancier de dernier recours. Le taux de base permet ensuite de freiner ou relancer l'économie à tour de rôle. Depuis 1844, la Banque d'Angleterre a le droit exclusif d'imprimer la monnaie. Jusqu'en 1931, cette création monétaire était lié à un stock d'or présent dans ses coffres. Maintenant, il n'y a plus ce lien obligatoire. Les citoyens doivent avoir confiance que le bout de papier imprimé, avec le visage de la reine Elizabeth II, a bien la valeur indiquée. Ça marche à la confiance. D'où le terme de monnaie "fiduciaire" ("fiducia" signifie "confiance" en latin).
Entre 1776 et 1815, les États-Unis proclament leur indépendance des Britanniques, la Révolution française fait trembler l'Europe puis Napoléon mord la poussière après sa défaite à Waterloo. Et le taux d'intérêt? Il reste le même. Dans son premier siècle et demi d'existence, la Banque d'Angleterre est une sorte de financement privé du gouvernement et "primus inter pares" avec les autres banques, qui pouvaient aussi émettre de la monnaie. Cela changera avec la "Bank Charter Act", de 1844. Ceci permettra de maîtriser la création monétaire et juguler l'inflation. Cependant, la création monétaire reste liée à un stock d'or précis.
La Banque d'Angleterre est un moteur de l'économie grâce à la variabilité du taux. Si l'économie est en plein essor, le taux augmente. Si elle ralentit, alors le taux diminue. Au début de la Première Guerre mondiale, fin juillet 1914, la banque augmente soudainement son taux de 4 à 10%, un sommet, afin d'endiguer la fuite des capitaux et donc défendre l'offre d'or en baisse. Ce n'est qu'un peu plus tard, en 1931, que le lien avec les stocks d'or sera supprimé, dans un contexte insoutenable dû à la Grande Dépression. Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement britannique nationalise la Banque d'Angleterre, qui était une banque privée cotée en bourse.
Après une période relativement stable, la création monétaire excessive amène à une stagflation, c'est-à-dire une stagnation de l'économie couplée à une inflation forte dans les années 1970. En 1976, le gouvernement britannique demande, non sans honte, un prêt d'urgence afin de sauver la livre sterling. C'est seulement en 1997 que la banque est libre de fixer le taux d'intérêt, indépendamment du ministère des Finances. Au lendemain de la crise bancaire de 2008, alors que plusieurs banques britanniques ont dues être secourues par l'Etat et que l'économie s'effondre, la Banque d'Angleterre réduit son taux d'intérêt à 0,5%, un plus bas historique depuis 1694. Mais le 4 août 2016, la banque annonce un taux à 0,25%, dans l'espoir de sauver l'économie après le référendum sur le Brexit.
La Banque d'Angleterre, avec ses 322 ans, est la deuxième plus ancienne banque du monde. Les banques centrales sont à la base rien de plus que des banques personnelles de souverains voulant financer des guerres. Plus tard, elles ont pris le rôle de chiennes de garde de la stabilité financière ainsi que créancier de dernier recours. Le taux de base permet ensuite de freiner ou relancer l'économie à tour de rôle. Depuis 1844, la Banque d'Angleterre a le droit exclusif d'imprimer la monnaie. Jusqu'en 1931, cette création monétaire était lié à un stock d'or présent dans ses coffres. Maintenant, il n'y a plus ce lien obligatoire. Les citoyens doivent avoir confiance que le bout de papier imprimé, avec le visage de la reine Elizabeth II, a bien la valeur indiquée. Ça marche à la confiance. D'où le terme de monnaie "fiduciaire" ("fiducia" signifie "confiance" en latin).
Entre 1776 et 1815, les États-Unis proclament leur indépendance des Britanniques, la Révolution française fait trembler l'Europe puis Napoléon mord la poussière après sa défaite à Waterloo. Et le taux d'intérêt? Il reste le même. Dans son premier siècle et demi d'existence, la Banque d'Angleterre est une sorte de financement privé du gouvernement et "primus inter pares" avec les autres banques, qui pouvaient aussi émettre de la monnaie. Cela changera avec la "Bank Charter Act", de 1844. Ceci permettra de maîtriser la création monétaire et juguler l'inflation. Cependant, la création monétaire reste liée à un stock d'or précis.
La Banque d'Angleterre est un moteur de l'économie grâce à la variabilité du taux. Si l'économie est en plein essor, le taux augmente. Si elle ralentit, alors le taux diminue. Au début de la Première Guerre mondiale, fin juillet 1914, la banque augmente soudainement son taux de 4 à 10%, un sommet, afin d'endiguer la fuite des capitaux et donc défendre l'offre d'or en baisse. Ce n'est qu'un peu plus tard, en 1931, que le lien avec les stocks d'or sera supprimé, dans un contexte insoutenable dû à la Grande Dépression. Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement britannique nationalise la Banque d'Angleterre, qui était une banque privée cotée en bourse.
Après une période relativement stable, la création monétaire excessive amène à une stagflation, c'est-à-dire une stagnation de l'économie couplée à une inflation forte dans les années 1970. En 1976, le gouvernement britannique demande, non sans honte, un prêt d'urgence afin de sauver la livre sterling. C'est seulement en 1997 que la banque est libre de fixer le taux d'intérêt, indépendamment du ministère des Finances. Au lendemain de la crise bancaire de 2008, alors que plusieurs banques britanniques ont dues être secourues par l'Etat et que l'économie s'effondre, la Banque d'Angleterre réduit son taux d'intérêt à 0,5%, un plus bas historique depuis 1694. Mais le 4 août 2016, la banque annonce un taux à 0,25%, dans l'espoir de sauver l'économie après le référendum sur le Brexit.