24 janvier 23h30 Dans 2 minutes, je me replonge dans cette présentation à faire demain devant les autres managers: «Solvency II: modélisation des exigences de solvabilité en assurances IARD». Il me manque encore les derniers chiffres pour décembre, il est 23h40 et je n’ai plus envie d’entendre parler d’assurances. Ni ce soir, ni demain. Ah zut, Excel est planté. Je redémarre et on y va, il le faut.
Reconversion professionnelle: comment changer de job en 12 mois

Votre job ne vous passionne pas (ou plus)? Vous rêvez d’autre chose? Mais êtes-vous prêt à sauter le pas? Suivez le parcours de Julie qui nous raconte, dans son blog, sa reconversion professionnelle.
Coordination: Nicolas Becquet - Programmation: Raphael Cockx - Illustrations: Vince et Antonin Marsac
Je m’appelle Julie et j’ai 43 ans. Je suis un gourou des assurances, responsable du département IARD chez Accidento, mais j’ai besoin de changements. Suivez-moi sur ce blog, vous y trouverez mes doutes et mes réflexions jusqu’à, j’espère, ma nouvelle vie!
Julie est un personnage fictif, mais toute ressemblance avec des personnes réelles ou ayant existé est souhaitée, notre texte se basant sur de nombreuses rencontres.

“Les assurances, je n’en peux plus”
25 janvier 22h15 La présentation ne s’est pas mal passée. Grégoire m’a juste reproché mon manque d’enthousiasme, il croit que c’est parce que je suis fatiguée. Peut-être, mais pas seulement. Mais que puis-je lui répondre? Que les assurances, j’en ai soupé? Langage bonne maison, ça donnerait: «Mon cher collègue, tes fastidieux ratios me plongent dans une léthargie catatonique et leur abyssale nébulosité rejoint l’abîme de ma motivation.» Il va m’envoyer à la cellule burn out !
Bref, j’ai souri et répondu sagement: «On attend les résultats des enfants, c’est le stress à la maison. Si Inès a des examens à repasser, elle ne fera pas son stage à Lyon pour la fiscalité européenne. Or tout est réservé.» «Ah les enfants!» a-t-il soupiré, et il est reparti sur le thème du prochain séminaire (encore pour ma pomme): « Optimisation du nombre moyen de contacts client par sinistre. » Tu as voulu être chef de département, tu assumes.
28 janvier J’y vais, je fonce. Un pote m’a proposé un super job dans sa boîte. Nouveau défi, nouvelle vie. Mon CV est presque prêt. Reste à trouver une photo de moi qui donne l’image de la «quadra qui en veut encore». Sérieuse et motivée pour de vrai, quoi.
15 février 15h05 Ben, finalement, non. Je ne saurai jamais si l’équipe de vente d’Assurama est “ultra motived”, comme me promettait mon pote Diego. Mais je sais que le boss est hyper horripilant (c’était quoi cette cravate fiente de pigeon ???) et que des assurances, j’en ai méga marre. Sur ce coup-là, ce type m’a saoulée, définitivement. Il m’a demandé si je pouvais établir, en dix minutes, l’évolution du quotient de mortalité sur les 20 dernières années dans la population fumeuse. En Hainaut. Evidemment que oui, je peux le faire. C’est simple. J’en ai fait des milliers, des graphiques du genre. Je sais où trouver les données, je connais les outils, je connais TOUT. Mais ça suffit, pas un graphe de plus SVP. Je ne veux plus !
Je veux autre chose. Je ne veux plus de chiffres, de stats, de tableaux, d’accidents, de catastrophes, de collègues stressés. Je veux UN AUTRE JOB.
Je sors prendre l’air, j’ai pris ma journée pour passer cet interview et là, je dois réfléchir.
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Benoît de SD Worx Ces quelques chiffres pourraient alimenter votre réflexion. Bon courage.

20 février 23h30 Je n’arrête pas de réfléchir. Je DOIS en parler à Vincent, lui dire que je vais quitter la boîte, le secteur. Qu’ici, je m’éteins. Qu’on va peut-être un peu ramer mais qu’à 43 ans, je ne peux pas m’enfermer dans cette routine qui ne m’apprend plus rien. Je dois trouver les mots pour lui parler. Il est minuit moins 1.
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Valou Je cherche un associé pour lancer une boutique de produits de soin bio. Si jamais tu es partante…
Nicolas Dehon (Atrium) Julie, as-tu le profil d’une bonne commerçante? Ecoute mes conseils ici ou passe sur ce site.

“Comment va-t-on payer la maison?”
21 février 20h45 La discussion avec Vincent s’est-elle mal passée? Je ne peux pas vraiment dire cela. Mais je ne peux pas dire non plus qu’elle s’est bien passée. Il s’inquiète. “Tu ne peux pas arrêter de travailler. Comment paierions-nous la maison?” “Et la voiture? On devrait en acheter une nouvelle. On n’a pas d’argent de côté.”
Zéro soutien du côté de ma mère. “M’enfin, ma chérie, tu as une bonne situation. Et avec la crise, ce n’est quand même pas le moment de changer.” Merde, fait chier.
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valoucachou J’ai consulté un psy il y a déjà qqes temps et il m’a dit qqch que je n’ai jamais oublié: “Rends à ton entourage les peurs qu’ils ont pour toi, tu as assez avec les tiennes”. J’y pense souvent. Les peurs de ta mère ce sont les siennes, pas les tiennes. C’est de ta vie qu’il s’agit, pas de la sienne. J’espère que cela t’aidera à avancer. Bisette
26 février 19h50. Nouvelle discussion avec Vincent. Moins houleuse, plus constructive (un peu). “Que ferais-tu? Les assurances, c’est ton domaine d’expertise.” Tout à fait vrai. Mais je n’en veux plus. J’ai mal au ventre tous les dimanches soir... Le vrai problème, c’est que je ne sais pas quoi faire d’autre. Vers quoi me diriger? Trou noir...
Je n’aurais jamais pensé dire cela, mais je ne vois qu’une solution: consulter un coach.
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valoucachou Voici qqes noms de pros: Sylvie Raymakers (Tara), Florence Blaimont (programmehero).
27 février 11h15 Rendez-vous chez le coach, après-demain. A 100 balles la séance, j’espère que cela en vaudra la peine.
29 février 22h20 C’était dingue, complètement dingue. Je suis tombée sur un vrai pro. Un gars qui comme moi vient du monde de l’entreprise et qui après des années dans le marketing en a eu sa dose de vendre du vent à des consommateurs crédules. On a beaucoup parlé. Près de deux heures. L’objectif de la séance: aller chercher au fond de moi ce que je veux faire. Mieux: qui je suis.
“Il faut oser vous intéresser à vous-même, retrouver le centre de vos envies, ce qui vous fait vibrer”, m’a-t-il dit. Difficile à faire? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est que j’ai deux questions sur lesquelles je dois plancher avant notre rendez-vous suivant.
- Quand j’étais petite, que voulais-je devenir?
- Si j’avais tous les droits et aucune contrainte, que ferais-je?
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locuD4 Pour alimenter ta réflexion, mets sur une feuille:
- ce que tu sais faire mais que tu n'as plus envie de faire,
- ce que tu sais faire et que tu veux continuer à faire,
- ce pour quoi tu es douée,
- ce pour quoi tu aimerais être douée.
Tu verras, ça aide à mort. XXX
audrey_g Moi, je compare souvent changer de carrière à acheter une nouvelle voiture. D’abord, tu en parles à des amis et tu regardes les prix, les options. C’est la phase d’information. Et puis, tu ne gardes que 2 ou 3 modèles sur lesquels tu vas t’informer en profondeur. Du côté des jobs, c’est pareil! D’abord il faut envisager tous les jobs possibles, et puis tu détermines une “short list” qui te correspond.
10 mars 15h35 J’y pense tout le temps. Si j’avais tous les droits: que ferais-je? “Médecin, jockey, animatrice radio...” Voila le trio qui revenait le plus souvent me dit ma mère. Médecine/droit-droit/médecine, j’ai longtemps hésité avant de m’inscrire à l’unif. Mais la médecine, c’était long. Alors, j’ai fait le droit. Comme papa. Ridicule, quand j’y repense.
5 avril 18h40 Retour chez le coach. Avec mon histoire de médecine en tête. Et toutes mes questions: si les études étaient trop longues à 20 ans, que dire à 43 ans! Et puis, Vincent a raison, on ne peut pas vivre que sur son salaire. Nouvelles discussions, nouvelle plongée au fond de mon “essence véritable” comme dit Mister The Coach. Avec une certitude in fine: j’ai besoin d’un travail qui donne du sens à ce que je fais. Bien sûr, ce ne sera pas la médecine, mais le bien-être, l’aide à la personne, why not?
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coachenpleinevie Un graphique vaut parfois mieux qu’un long discours: voici l’intersection dans laquelle vous devez vous retrouver.


“Je ne serai pas médecin, mais...”
1er mai 20h35 Je participe demain à une séance de groupe. L’idée: confronter nos peurs avec l’expérience de personnes qui ont mené à bien leur reconversion professionnelle. Curieuse et impatiente.
15 mai 9h30 Stimulantes et enrichissantes ces rencontres. Un ex-cadre commercial nous a expliqué son burn out et comment il a réussi à s’en sortir. Beaucoup racontent la même histoire: cette difficulté à se confronter à ses peurs et à ne pas se se laisser envahir par celles des autres (quand ils disaient cela, j’ai longuement pensé aux angoisses de mes parents qui me voient déjà sous les ponts si je quitte Accidento). Et surtout, cette peur de l’échec qui nous paralyse tous. Et si je me plantais? Et si mon projet ne prenait pas? Et si... Et si…
Voici texto la réponse de notre coach en chef.
“Une reconversion professionnelle n’est pas une histoire de réussite ou d’échec. C’est se donner la permission d’explorer, s’autoriser à faire de nouvelles choses, avoir le droit de faire des essais.”
Il faut que ce soit mon nouveau mantra.
Cécile Buisset
Kinésiologue,
47 ans
« Il n’y a rien qu’on ne puisse faire »

Julie Thonnard
Gili Travel Agency, SlowGili, 30 ans
« Je voulais vivre de ma passion »

Eric Driessen
La Belgique en bouche,
45 ans
« Je comprends mieux ce que vivent les indépendants »

Anna Alexis Michel
Photographe,
47 ans
« Mon burn out a tout détruit, mais m’a montré qui j’étais »

Autre chose que je retiens de cette entrevue de groupe, l’histoire de cette fille, de pratiquement mon âge. RP dans l’hôtellerie, elle a perdu son job il y a trois ans dans un plan de licenciement collectif. “Une bonne chose”, estime-t-elle aujourd’hui. Elle est devenue kinésiologue. Passionnant son job. Comme elle commence seulement à se faire sa clientèle, elle travaille dans l’école où elle a suivi sa formation. Elle m’a d’ailleurs proposé de venir visiter cette école. J’y vais samedi matin.
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sarah_actiris Nous proposons également des accompagnements en groupe chez Actiris. Le but? Vous aider à déterminer un projet professionnel clair et réaliste et profiter des expériences des autres candidats. Tout le monde est le bienvenu!
18 mai 21h50 Visite de l’école avec Cécile. Elle m’a expliqué un peu plus longuement son parcours. Comment elle a survécu financièrement, notamment… Au début, grâce à son préavis et son chômage, ensuite avec le mi-temps à l’école. Elle a acheté une Twingo de dix ans et prié pendant deux ans qu’elle ne la lâche pas. Elle a fait une croix sur les vacances. Son compagnon, indépendant, a mis les bouchées doubles. Difficiles n’est pas le mot qu’elle utilise pour parler de ces années, mais différentes.
Ah oui! Je me suis inscrite à un week-end d’initiation à la kinésiologie et elle m’a prêté un bouquin: Kinésiologie: le corps au service de la santé.
24 mai 20h30 Dingue, dingue, dingue. De vendredi soir à dimanche soir, je n’ai pas vu le temps passer. On a fait du brain gym. C’était incroyable comme certains exercices peuvent nous aider à nous concentrer, à écouter l’autre, à évacuer le stress.
Fabuleux, le pouvoir qu’il y a à harmoniser notre corps et notre être. A évacuer le mental. Il faut absolument qu’Inès fasse cela avant sa deuxième sess, ça ne pourra que l’aider. Et quant à moi, je crois que ça y est: j’ai trouvé ce que je vais faire.
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mz458 Tu disais dans un post que tu avais failli être médecin. Finalement, tu aideras quand même les gens à aller mieux…

”Combiner boulot, formation, maison: ça va être chaud”
1er juin 16h37 Les choses sérieuses commencent! Je me suis inscrite à l’IBK, l’école de kinésiologie de Cécile. Programme chargé en vue: 600 heures de cours pour avoir mon diplôme, ça fait quand même 85 jours… Les semaines vont être (très) remplies et ce sera chaud pour combiner cours et boulot. Heureusement, la plupart des formations sont également données le week-end et pendant une bonne partie des vacances. J’ai d’ailleurs mon premier module ce samedi: stress release. J’ai hâte!
Reste un hic: le coût. J’ai fait le calcul et ça devrait me coûter 8.000 euros au total. Ouch. Va falloir que j’en parle à Vincent… Et à ma mère.
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reconversion_réussie Envie de reprendre des études pour changer de carrière? L’offre de formation est plus large que vous ne le pensez! Toutes les infos ici
3 juin 20h45 Se serrer la ceinture. Vincent est toujours un peu réticent. Ça fait deux jours que j’essaie de le convaincre. Il va falloir un peu se serrer la ceinture, c’est sûr. Limiter les restos, les cadeaux extravagants et peut-être partir en vacances chez ses parents cette année. Mais quand je lui ai dit que je pouvais étaler ma formation si on devenait un peu limite niveau finances, il a eu l’air de se détendre un peu. On peut y arriver, j’en suis sûre. Question de priorités.
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phil19 Tu veux qu’on lance un crowdfunding? lol
6 juin 17h55 Rafraîchissant, transformant, éclairant! Ce premier week-end a de loin dépassé mes espérances. Mais back to reality, demain: boulot, mais j’y vais bien plus légère que les dernières semaines. J’ai bien l’impression d’être sur la bonne voie. C’est ça le stress release :-)
10 juin 18h25 Bonne nouvelle! A force de blablater avec tout le monde de mes nouvelles découvertes kinésiologiques, il fallait bien qu’il y ait des retombées. Tout à l’heure, une collègue m’a parlé du congé éducation payé. En gros, j’ai droit à 100 jours (!) de congé par an pour assister à mes cours. Même si mes cours n’ont rien à voir avec les assurances. Et je garde mon salaire (il sera plafonné à 2.760 euros brut par mois, mais c’est toujours ça). Ça va (un peu) rassurer Vincent. Pauvre chou, il stresse toujours pour ma reconversion.
Moi, ce qui me stresse à mort, c’est ces semaines de dingue: 5 jours de boulot, 2 jours de formation et plus une minute à moi. Je vais devoir lever le pied si je veux tenir sur la durée…
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Pieter_SDworx Tu peux le faire! Plein de gens arrivent à tout combiner et les patrons sont parfois vraiment encourageants :-) Selon une étude de SD Worx, 29% des travailleurs belges suivent une formation (à leurs frais) et 27% demandent même à leur boss de payer pour une formation qui n’est pas liée à leur job. La formation continue, c’est tendance! Et réalisable!
11 juin 20h30 Je n’ai pas pu attendre. J’ai demandé à Grégoire aujourd’hui pour le congé éducation payé et il est ok (de toute façon, c’est un droit, il n’avait rien à dire…). C’était juste le boost d’énergie dont j’avais besoin pour entamer mon deuxième week-end de formation demain. Par contre, j’ai abordé la question de passer à mi-temps et il avait l’air nettement moins chaud. On verra plus tard. Step by step.

”J’appelle mon banquier”
2 août 20h15 Ce matin, je suis allée à la séance d’information de Beci comme prévu.
Ouf, ça a quand même l’air moins compliqué que ce que je craignais. Dans mon cas, c’est simple: je vais juste prendre un statut d’indépendante. Pas de société, du moins pas maintenant. On verra, après, si j’entre dans une association avec d’autres praticiens.
C’est assez compliqué, cette histoire de forme juridique. Il faut choisir le statut: avec l’entreprise individuelle, en personne physique, il n’y aurait aucune séparation claire entre mon patrimoine privé et le patrimoine de mon entreprise. Sinon, il y a la société, en personne morale. Et il faut alors choisir le type de société: une SA, une SPRL, une ASBL... Understand? No? Vous trouverez toutes les informations sur ce portail du fédéral.
Pour le financement, dans mon cas, je vais aller voir mon banquier. Je n’ai pas un énorme investissement de départ, juste du matériel pour le cabinet. Hé, je ne vais pas aller soudoyer un business angel pour qu’il me paie la table de massage.
Demain, j’appelle ma banque et je prends rendez- vous pour la demande de crédit et l’ouverture d’un nouveau compte à vue. En plus, j’ai vu qu’il y avait possibilité de participer à un workshop pour starters (c’est drôle de me dire que je deviens starter à mon âge…) et d’avoir des aides pour réaliser un business plan. Ce n’est pas le moment de se priver de conseils, je nage un peu dans toutes ces paperasses…
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Bank-O-Tak Dis, il n’y a pas que la banque qui peut te prêter de l’argent. Tu as pensé aux subsides fédéraux ou régionaux? Ou au crowfunding, comme MyMicroInvest ou KissKissBankBank?
Caroline_Forem Pour vous donner un coup de pouce et répondre à vos questions, le Forem organise des séances d’infos gratuites pour les futurs indépendants ;-)
5 août 21h45 Trois bonnes nouvelles.
1. Je ne dois pas suivre de formation ni passer d’examens pour prouver mes connaissances en gestion. Un diplôme de l’enseignement supérieur est suffisant.
2. Il faut que je m’inscrive à un guichet d’entreprise. Je dois choisir dans cette liste. Ils me promettent de régler «toutes les formalités administratives nécessaires» (dont les démarches auprès de la Banque Carrefour des entreprises, la TVA, l’ONSS et autres joyeusetés), et qu’un conseiller va répondre à toutes mes questions. Ça fait rêver, non? En plus, on peut s’inscrire en ligne…
3. Grégoire est OK pour le mi-temps, c’est déjà acté dans mon contrat. Je peux continuer ma formation en septembre, ouf (parce que là, j’avoue que le boulot plein temps, les enfants, le mari, et les week-ends de cours, c’est vraiment lourd). Et peut-être déjà ouvrir le cabinet en novembre, tout en continuant ma formation. A voir, à réfléchir.
Kinésiologue certifié, c’est 600 heures de cours, je n’en suis pas encore au tiers (mais on va dire “bientôt”, pensée positive!). Rien ne m’empêche de me lancer avant d’avoir totalement terminé mon cursus. J’ai hâte!
A faire demain: m’inscrire au guichet d’entreprise, grâce auquel j’aurai mon numéro. Tout un symbole… Et réfléchir à la présentation de mon préavis au boulot. Le grand saut. Ça fait 14 ans que je suis dans la boîte, j’espère qu’ils accepteront de me lâcher dans six mois au pire.
10 août 11h00 Gentil banquier qui m’accorde ses bonnes grâces pécuniaires… Faut dire que je lui ai présenté un business plan en béton armé (gloire aux modèles statistiques qui m’ont fait vivre pendant toutes ces années…). J’ai passé mon après-midi à choisir sur internet le mobilier de mon cabinet.
21 septembre 19h03 Chouette, mon site web est en ligne. Des lignes sobres, des couleurs reposantes. Finalement, j’ai bien fait de le confier à un webmaster. Il y a déjà un commentaire! «C’est quoi la kinésiologie?» Oui, bon, Madame, y a Wikipédia pour les questions basiques ! Mais c’est vrai qu’une explication supplémentaire dans la page d’accueil ne sera pas du luxe.
Je rappelle mon maître du web… Et je lui demande s’il sait m’imaginer un truc sympa pour les fêtes. Offrir des séances de kinésiologie comme cadeau de Noël à ses proches, ça se fait, ça? Je vais d’abord tester l’idée autour de moi.
28 octobre 14h24 La table de massage est là. Je dois dégager la pièce, organiser le corridor en salle d’attente… Il faut une déco zen. Ah oui, demander aux copains de me filer quelques vieux magazines.
1er décembre 18h15 Encore 4 mois à prester au boulot; ça ira. Et dans 15 jours, j’accueille mes premiers clients. Tous les après-midi, à partir de 14h. Pour l’instant en activité complémentaire mais bientôt full time. Bientôt :-)
14 décembre 12h07 Dans deux heures, mon premier client «officiel» (ben oui, les amis ont déjà testé et approuvé mes talents, dès demain ce sera payant…). Zut, je n’ai pas reçu ma plaque pour la façade, j’aurais dû cocher «livraison rapide».
20 décembre 23h40 Les assurances le matin, la kinésio l’après-midi, les enfants (enfin, les ados…) le soir, les cours le week-end, et maintenant papa qui est malade. Zen attitude, relax… Dans quelques mois, j’ai ma certification, je termine mon préavis (waar is da feestje???), et je ne suis plus QUE kinésiologue (et mère de famille, c’est vrai).
1er janvier 00h15 Rêve réalisé en moins d’une année. Le 1er avril (ça n’a rien d’une blague), je ne serai plus Julie, gourou des assurances, mais Julie, votre kinésio.
Pour cette nouvelle année, je me souhaite beaucoup de clients charmants et une bonne assu… (ne prononcez plus ce mot en ma présence) pour avoir des “revenus garantis”, au cas où. A bientôt, pour une séance de kinésio ;-)

Sources
Interview de Florence Blaimont, coach au sein du programme Hero
Interview de Caroline Colson, professeur de psychologie à l’ULB
Interview d’Audrey Godart, conseillère d’orientation à la Mission Locale de Bruxelles Centre
Interview de Sylvie Raymakers, coach chez Tara
Interview d’Isabelle Roudard, psychothérapeute et coach
Interview de Benoît van Grieken, managing consultant chez SD Worx
Interviews auprès de plusieurs personnes ressources d’Actiris et du Forem
Document SD Worx: De la carrière citron à la carrière flexible. Annemie Salu
COMMENTAIRES
phil19 Et ça c’est à éviter! Le burn out, ça craint. Il parait qu’un burn out sur deux se termine par un divorce. Article intéressant ici: Comment se sortir du burn out?
Diego72 Hé, tu te souviens de moi? On a fait notre droit ensemble. Il y a longtemps, je sais… Chouette, ton blog! Tu t’ennuies? Je suis ton sauveur: ma boîte cherche désespérément un responsable Cellule Vie. Je leur ai déjà parlé de toi: ton dynamisme, ton professionnalisme… L’élément parfait, quoi. Tu n’imagines pas comme je t’ai bien vendue. T’es OK? Appelle-moi, je te mets en rapport avec le boss. Kiss!